Les grandes conférences de l’iREx – Dr Michaël Gillon

An artistic representation of the surface of the exoplanet TRAPPIST-1 f. (Credit: NASA/JPL-Caltech)
An artistic representation of the surface of the exoplanet TRAPPIST-1 f. (Credit: NASA/JPL-Caltech)

L’Institut de recherche sur les exoplanètes vous invite à la conférence grand public:

La vie au-delà du système solaire: de la science-fiction à la science

par Michaël Gillon, Maître de Recherche F.R.S.-FNRS au sein de l’Institut STAR (Sciences Spatiales, Technologies et Astrophysique) de l’Université de Liège, en Belgique. Dr Gillon s’est fait connaître entre autres pour avoir mené l’équipe qui a découvert un système planétaire autour de l’étoile TRAPPIST-1.

La conférence aura lieu le mercredi le 24 octobre 2018 à 19h30, à l’Université de Montréal, au Pavillon Jean-Brillant, local B-2325.

Aucune connaissance préalable n’est nécessaire. Les conférences de l’iREx sont destinées à quiconque veut en apprendre plus sur les exoplanètes et l’astronomie, peu importe l’âge ou les connaissances scientifiques.

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Résumé

De tout temps, l’existence d’autres mondes habités a fasciné l’être humain. Jusqu’à la révolution copernicienne, cette hypothèse pluraliste est restée purement mythologique ou philosophique. La compréhension que notre Terre, loin d’être le centre de tout, n’est que l’une des nombreuses planètes en orbite autour du Soleil, lui-même n’étant qu’un astre similaire en tout point aux étoiles tapissant la voûte céleste, a fait alors du pluralisme cosmique une notion dominante défendue par de nombreux philosophes et érudits. Plus tard, l’astronomie nous enseigna qu’il y a des centaines de milliards d’étoiles dans la Voie Lactée, notre galaxie, et qu’il y a des centaines de milliards de galaxies dans notre Univers en expansion. Face à une telle immensité, il est très tentant d’émettre l’hypothèse de l’existence d’autres planètes habitées, et même d’autres civilisations technologiques, quelque part au-delà de notre système solaire. Cette hypothèse a captivé le public durant la deuxième partie du 20e siècle, avec l’aide d’innombrables histoires de science-fiction, de romans et de films. Au cours des deux dernières décennies, cette fascination est devenue encore plus forte, et cette fois grâce à la science au lieu de la science-fiction. En effet, dans les années 90, des astronomes ont détecté les premières exoplanètes, c’est-à-dire les premières planètes en orbite autour d’une autre étoile que le Soleil. Depuis ces découvertes historiques, plus de 3000 exoplanètes ont été détectées à un rythme sans cesse croissant. Quelques dizaines d’entre elles sont «potentiellement habitables», c’est-à-dire pourraient être des mondes rocheux abritant des océans d’eau à leur surface, comme notre Terre. De là à imaginer des formes complexes de vie sur certaines de ces planètes, il n’y a qu’un pas franchi joyeusement par beaucoup. Mais l’imagination sera bientôt remplacée par des mesures scientifiques, car, dans la prochaine décennie, nos télescopes les plus puissants pourront sonder les compositions atmosphériques de certains de ces mondes extrasolaires, et éventuellement y trouver des traces chimiques de vie. En cas de succès, notre vision du Cosmos changera pour toujours …

 

Biographie

Né le 24 janvier 1974 à Liège, en Belgique, Michaël Gillon est Maître de Recherche F.R.S.-FNRS au sein de l’Institut STAR (Sciences Spatiales, Technologies et Astrophysique) de l’Université de Liège, Belgique. A 24 ans, après sept années passées dans l’armée belge, il commença des études de sciences à l’Université de Liège. Il y obtiendra des diplômes de Bachelier en biologie (2000) et en physique (2003), et de Master en biochimie (2002) et en astrophysique (2006). Après ces études, il fit, toujours à Liège, une thèse de doctorat sur la détection d’exoplanètes qu’il défendit en 2006. Il rejoignit ensuite l’Observatoire de l’Université de Genève (Suisse) en tant que chercheur postdoctorant au sein de l’équipe de Michael Mayor et Didier Queloz, les deux découvreurs de la première exoplanète en 1995. En 2009, il revint à Liège, notamment pour y concevoir et diriger les projets exoplanétaires TRAPPIST et SPECULOOS.

Michaël Gillon a apporté plusieurs contributions majeures à la détection et l’étude détaillée des exoplanètes. Il a notamment dirigé la première mesure de la taille d’une exoplanète similaire à Neptune (2007) et la première détection de l’émission d’une exoplanète rocheuse (2012). Il est aussi le découvreur principal du fameux système planétaire TRAPPIST-1 (2016, 2017) composé de sept planètes de la taille de la Terre en orbite autour d’une petite étoile proche, plusieurs de ces planètes étant potentiellement habitables et bien adaptées à des études atmosphériques détaillées. L’importance de ses apports à l’étude des exoplanètes et à la recherche de la vie ailleurs dans l’Univers lui ont valu de recevoir en 2017 l’un des prestigieux Prix Balzan, et d’être nominé parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde par le magazine Times.

 

Pour vous rendre

Le Pavillon Jean-Brillant de l’Université de Montréal se trouve au 3200 Jean-Brillant. Il est facilement accessible en métro. Sortez à la station Côte-des-Neiges (ligne bleue), puis marchez sur le Chemin de la Côte-des-Neiges vers l’Oratoire Saint-Joseph et tournez à gauche sur la rue Jean-Brillant. Le Pavillon se trouve à moins de 5 minutes de marche, sur la droite. Des indications seront bien en vue à partir de là.

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