Instrumentation

Autres instruments

Une représentation artistique du télescope géant européen (E-ELT). (Crédit: ESO/ L. Calçada)
Une représentation artistique du télescope géant européen (E-ELT). (Crédit: ESO/ L. Calçada)

Les membres de l’iREx ont participé à la conception et la construction de plusieurs autres instruments sur des télescopes partout au monde. Ils font aussi partie de collaborations internationales qui planifient de futurs instruments, entre autres sur la prochaine génération de télescopes géants.

 

Gemini Planet Imager

La première image prise par le Gemini Planet Imager fut d’un disque de poussière en orbite autour de la jeune étoile HR4796A. (Crédit: M. Perrin/STScI)

L’imageur GPI (Gemini Planet Imager) est un instrument capable de détecter la lumière infrarouge émise par des planètes gazeuses géantes, semblables à Jupiter, qui sont en orbite autour de leur étoile, un peu comme l’étaient les planètes géantes gazeuses de notre Système solaire lors de sa formation. GPI dispose d’une technologie très avancée pour l’imagerie d’exoplanètes. Il est optimisé pour l’étude des planètes de faible luminosité proches de leur étoile, pour l’étude de leur atmosphère, et pour l’étude des disques de débris présents autour de ces étoiles. GPI dispose aussi d’un mode spectroscopique qui permet d’étudier plus en détail les planètes. Il est installé sur le télescope Gemini-Sud au Chili, l’un des plus grands télescopes au monde depuis 2014.

GPI est un projet international mené sous la direction scientifique de Bruce Macintosh et du directeur de projet David Palmer, tous deux du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL). La conception optique, la construction, et les tests du spectrographe composant l’instrument ont été réalisés grâce à l’équipe dirigée par le profeseur James Larkin du laboratoire infrarouge de l’Université de Californie à Los Angeles, en collaboration très étroite avec notre directeur René Doyon et Simon Thibault, professeur à l’Université Laval et membre associé de l’iREx. Le personnel de l’Observatoire du Mont-Mégantic, de l’Institut national d’optique à Québec et la compagnie Immervision de Montréal ont également participé au développement du spectrographe.

 

ANDES

Une représentation de l’instrument ANDES sur le télescope géant européen. (Crédit: ESO)

Plusieurs instruments sont déjà planifiés ou envisagés pour la prochaine génération des télescopes géants au sol qui auront des miroirs de 30 à 40 mètres de large. Pour le télescope géant européen de 39 mètres (E-ELT, pour European Extremely Large Telescope), l’équipe de l’iREx collabore avec plusieurs autres équipe globalement sur la conception du ArmazoNes high Dispersion Echelle Spectrograph, ou ANDES. Ce spectrographe à haute résolution permettra aux astronomes d’étudier des objets astronomiques qui nécessitent des observations très sensibles.

ANDES sera utilisé pour rechercher des signes de vie sur des exoplanètes semblables à la Terre, trouver les premières étoiles nées dans l’Univers, tester les variations possibles des constantes fondamentales de la physique, et mesurer l’accélération de l’expansion de l’Univers. Grâce à ses capacités simultanées dans le visible et l’infrarouge et un mode couplé avec un système d’optique adaptative, ANDES sera un instrument inégalé dans l’étude des exoplanètes potentiellement habitables et de la recherche de la vie extraterrestre. Le projet est mené par le chercheur principal Alessandro Marconi de l’Université de Florence et un consortium composé de scientifiques de 14 pays: l’Allemagne, le Brésil, le Canada, le Chili, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis, la France, l’Italie, la Pologne, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, et la Suisse.

Le E-ELT est présentement sous construction dans le désert d’Atacama au Chili et devrait être opérationnel en 2027. ANDES sera un des instruments de la deuxième phase du projet.