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Entrevues éclair 2020-2021: apprenez-en plus sur nos étudiantes et étudiants

Une représentation de l'exoplanète Proxima Centauri b, l'exoplanète la plus proche du Système solaire. (Crédit: ESO/M. Kornmesser)
Une représentation de l'exoplanète Proxima Centauri b, l'exoplanète la plus proche du Système solaire. (Crédit: ESO/M. Kornmesser)

Le dynamisme de l’iREx repose en grande partie sur ses étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs.

Pour vous faire connaitre ces jeunes scientifiques de la relève, nous avons mené une série de courtes entrevues. Tout au long de l’année académique 2020-2021, nous avons publié ces portraits sur Facebook avec le mot-clic #EtudiantsiREx.

En voici quelques extraits.

Quelques uns de nos étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs (de gauche à droite, de haut en bas): Charles Cadieux, Lisa Dang, Olivia Lim, Myriam Prasow-Émond, Anne Boucher, Pierre-Alexis Roy, Ariane Deslières, Raphaël Hardy, Thomas Vandal, Frédéric Genest, Caroline Piaulet, Pierrot-Baptiste Lemée-Jolicoeur, Antoine Darveau-Bernier.

 

Pourrais-tu résumer ton projet de recherche?

Myriam: Mon projet est de trouver des exoplanètes autour d’objets compacts, soit des trous noirs, des étoiles à neutrons et des naines blanches avec la méthode d’imagerie directe à l’observatoire W. M. Keck.

Antoine: Mon projet principal est de développer de nouvelles méthodes d’analyse pour des images provenant de l’instrument canadien (NIRISS) à bord du télescope spatial James Webb afin d’en apprendre plus sur les éléments chimiques dans l’atmosphère d’une variété d’exoplanètes!

Olivia: Je m’intéresse aux sept exoplanètes de la petite étoile rouge et froide TRAPPIST-1, qui se trouve à seulement 39 années-lumière! Mon but est de déterminer si l’une d’elles a une atmosphère et si c’est le cas, de l’étudier pour évaluer si elle est propice à la vie telle qu’on la connait sur Terre.

Anne: J’utilise la méthode de spectroscopie de transit, avec le spectropolarimètre SPIRou, pour étudier l’atmosphère d’exoplanètes gazeuses et très chaudes. Leur composition chimique permet d’en apprendre plus sur les processus de formation et d’évolution de ces planètes. On peut aussi tenter de déterminer s’il y a des vents, des courants-jets et détecter la rotation de la planète.

Raphaël: J’essaie de comprendre pourquoi certaines Jupiters chaudes observées présentent des points chauds (le point le plus chaud de la planète) du côté opposé à celui prédit par certains modèles. Pour cela, je tiens compte de l’interaction de l’atmosphère avec le champ magnétique de ces planètes, souvent négligé.

 

Pourquoi as-tu décidé de faire des études supérieures dans le domaine des exoplanètes?

Antoine: Mon intérêt pour les planètes remonte à loin. Déjà, lorsque j’étais en troisième année du primaire (en l’an 2000!), j’ai préparé une présentation sur les planètes du Système solaire lors de l’expo-sciences de mon école. C’est beaucoup plus tard, durant ma maîtrise, que je me suis vraiment décidé. En voyant poindre le lancement du télescope spatial James Webb, je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté de cette chance de prendre part à un projet aussi prometteur.

Caroline: J’ai commencé à me passionner pour l’astrophysique très jeune, à la lecture des livres d’Hubert Reeves. Je me souviens encore de la première fois où j’ai pu voir les bandes de Jupiter avec un télescope amateur dans mon jardin! C’est mon stage à l’iREx qui a allumé ma passion pour les exoplanètes et en particulier pour l’étude de leurs atmosphères qui peuvent nous en apprendre tant sur leur histoire!

Anne: J’ai toujours été intriguée par la question “Sommes-nous seuls dans l’univers?” et je crois que c’est en partie grâce à l’étude des exoplanètes que nous pourrons y répondre. Je me suis donc lancée dans la poursuite d’études supérieures dans ce domaine pour pouvoir aider à nous approcher d’une réponse à cette fameuse question. Ça me fascine encore de penser qu’on puisse étudier des objets aussi loin simplement en analysant la lumière qu’on reçoit de ces systèmes. C’est génial et pratique ce qu’on peut faire grâce à la physique!

Charles: Je dirais que j’ai toujours été fasciné par les planètes et le Système solaire, et ce depuis mon tout jeune âge. Très tôt, je connaissais l’ordre des planètes par cœur et m’amusais à dessiner le Système solaire sur l’ordinateur! Plus sérieusement, la détection de nouveaux mondes et la réelle possibilité de trouver dans les prochaines années de la vie ailleurs que sur Terre me procurent une source de motivation exceptionnelle et c’est donc pourquoi j’ai choisi d’étudier et de participer à la recherche dans ce domaine.

Pierre-Alexis: L’astrophysique m’a toujours intéressé et lorsque j’ai fait mon premier stage de recherche à l’iREx, j’ai découvert un domaine fascinant. L’étude des exoplanètes est une science relativement jeune et chaque jour nous en apprenons davantage sur la grande diversité des planètes qui se trouvent partout dans notre galaxie. De plus, le lancement cette année du télescope spatial James Webb porte la promesse de nous donner accès à encore plus d’information sur ces mondes lointains. La recherche sur les exoplanètes se trouve donc à un point tournant de son histoire et représente une collaboration et un effort scientifique immense. Il est donc très gratifiant d’en faire partie.

 

Qu’est-ce qui représente le plus grand défi pour toi dans tes études supérieures en astrophysique?

Lisa: Pour moi, le plus grand défi, c’est le manque de représentation et de mentor ayant passé à travers les obstacles que j’ai connus dans mon parcours. Malgré ça, je me compte très chanceuse d’être entourée de collègues pour m’épauler. J’espère un jour inspirer des gens comme moi à poursuivre leurs plus grands rêves!

Ariane: À quel point il faut apprendre vite ! C’est difficile, mais ça en vaut le coup. Je n’aurais jamais cru être capable de faire ce que je fais aujourd’hui.

Pierrot-Baptiste: L’ampleur de la tâche devant moi! L’astrophysique est un domaine extrêmement large, complexe et relativement nouveau pour moi. Je trouve que de me spécialiser ainsi dans un seul domaine représente un grand défi. Les concepts scientifiques que j’étudie en ce moment sont difficiles et pas toujours évidents à approcher. Mais en même temps, cela représente la raison pour laquelle j’étudie en physique: j’adore me casser la tête pour résoudre des problèmes!

 

Qu’aimes-tu le plus jusqu’à maintenant à propos de tes études/de la recherche en astrophysique?

Myriam: Son aspect multidisciplinaire : je jongle entre la programmation, l’observation, l’instrumentation et l’interprétation physique. En outre, on ne sait jamais ce qu’on découvrira de nouveau : un phénomène physique grandiose, une planète avec de l’eau, des trous noirs supermassifs… Bref, l’univers ne cesse de m’étonner!

Thomas: Bien que l’astrophysique puisse sembler être un champ d’étude très pointu, c’est en fait un domaine très vaste qui a des connexions avec plusieurs autres sujets tels que l’informatique, l’optique et la chimie, pour ne nommer que ceux-ci. C’est un aspect de la recherche en astronomie que j’apprécie beaucoup car il me permet d’élargir mes connaissances. De plus les tâches à accomplir sont aussi très diversifiées, ce qui fait qu’on ne s’ennuie jamais.

Lisa: L’univers est fascinant! J’ai souvent l’impression de vivre dans un livre de science fiction! La recherche en exoplanètes, surtout, pousse vraiment les limites de notre imagination. C’est vraiment épatant qu’avec de vrais observations avec nos télescopes et la physique, on ait pu découvrir des planètes aussi légères que de la barbe à papa, des planètes où il pleut de la lave, des planètes qui se font dévorer par leur étoiles.

Raphaël: Lors du baccalauréat, on apprend la physique qui est bien comprise depuis des décennies, voir des siècles. Avec ma recherche, j’essaie de comprendre des phénomènes astrophysiques qui ne sont pas encore bien compris à l’aide des connaissances acquises au baccalauréat dans plusieurs domaines tels que l’hydrodynamisme, l’électromagnétisme et la thermodynamique. Je trouve ça très motivant de pousser les connaissances dans mon domaine.